Le barrage des Plats
 

Pour lutter contre le manque d'eau la ville de Saint-Étienne a plusieurs fois tenté de détourner les sources de la Semène (voir la page histoire). En 1894, la négociation avec les habitants de la vallée de la Semène est sur le point d'aboutir à un compromis permettant à Saint-Étienne de s'approprier les sources de la Semène à condition de prévoir, pour permettre aux usines de fonctionner toute l'année, la construction d'un barrage aux Plats sur la commune de Saint-Genest-Malifaux et d'un deuxième à la Séauve-sur-Semène. La municipalité ayant décidé le détournement des eaux du Lignon, ces barrages ne seront pas édifiés.

La ville de Firminy était alimentée en eau par le barrage de l'Échapre mais le besoin d'eau lié à l'augmentation prévue de la population était tel qu'il fut décidé de trouver une autre source d'approvisionnement. C'est ce qui a été fait avec la construction du barrage des Plats dont les travaux ont débuté le 27 juin 1957. La mise en eau, le 15 décembre 1958, a englouti la scierie de la Trappe. Une conduite forcée amenait l'eau de ce barrage à celui de l'Échapre pour le compléter en période d'étiage.

En réalité le développement démographique ne fut pas aussi important et le barrage des Plats a surtout servi à approvisionner en eau potable les communes environnantes regroupées dans le Syndicat des eaux de la Semène.


Barrage des Plats encore en eau


Barrage des Plats vide

Il a été vidangé en 2005 et, comme il présentait des risques de rupture, il a été percé en 2006 afin de laisser l'eau de la Semène s'écouler sans contrainte.


Barrage des Plats aujourd'hui vide (image Géoportail)


La scierie du bois de la Trappe avant la construction du barrage (image provenant du site http://regardsdupilat.free.fr/)


Ce qui reste aujourd'hui de la Scie de la Trappe

      
Barrage des Plats en eau puis vide


Le barrage percé à sa base pour laisser la Semène s'écouler librement

Un barrage modifie les conditions de vie de la faune et, en particulier, des poissons. L'eau stagnante est moins oxygénée que l'eau courante, l'accumulation de déchets minéraux et organiques va conduire à l'eutrophisation c'est-à-dire au fort développement de bactéries et d'animaux qui, pour respirer, vont alors entrer en concurrence pour une quantité d'oxygène en baisse (voir la page Pollution). Ainsi les espèces exigeantes en oxygène, comme la truite, sont remplacées par d'autres.

Compte-tenu de ces éléments, il y avait discussion pour savoir si ce barrage devait être ou non remis en eau.

La décision de réhabilitation a été prise en mai 2012. Les trois photos suivantes montrent les travaux en août 2013 :

Avancement des travaux en octobre 2013 :

Le barrage remis en eau en 2015 :

Les végétaux dont beaucoup de petits bouleaux sont noyés entraînant une eutrophisation qui a conduit, dans la période chaude de la première quinzaine de septembre 2016, à la mort de nombreux poissons :