St-Didier-en-Velay

St-Didier en 1793, St-Didier-la-Séauve en 1801, St-Didier en Velay en 1925. Commune de 2556 ha. Chef-lieu de canton.
Parochia castri de Sancti Desiderio au XIe siècle.
La commune a perdu une partie de son territoire en 1865 pour la création de la commune de Pont-Salomon. St-Didier s'est séparé de la Séauve en 1925.
Les habitants sont les désidériens et désidériennes.

Voir des photos de St-Didier-en-Velay.

La population

Année 1793 1806 1831 1846 1861 1886 1906 1926 1946 1968 1990 1999
Nombre d'habitants 3203 4153 3795 4045 5220 4929 6179 3087 2586 2555 2723 2891


Evolution de la population au cours du temps

Le ruban

Au XVIe siècle, Guillaume II (vers 1520-1592), vicomte de Joyeuse, seigneur de Saint-Didier, représentant d'Henri III à Venise, en rapporte la technique du tissage du ruban et installe des métiers dans sa baronnie.

Une avenue porte son nom.


En 1907, il y avait 1800 métiers à tisser dans la commune dont 865 électriques.
En 1927, on dénombrait 334 chefs d'atelier et 53 compagnons dans la passementerie.
En 1946 il y avait 379 métiers (tambour) et 100 en 1966.

Le papier

En 1325, un petit moulin existait déjà en face du hameau du Crouzet, le moulin de Montcoudiol.
En 1625, la scie primitive fut transformée en moulin à papier comme en témoigne l'inscription qui figure encore aujourd'hui au-dessus de l'entrée principale de la papeterie (voir des photos). La famille de Veron de la Combe en prend possession en 1735 et Jean Marcellin Veron de la Combe, va la louer en 1774 à la famille Thollet. Dans les années 1786-1788 Pierre Thollet crée une papeterie au Foultier à Pont Salomon, lieu-dit qui deviendra commune en 1865. Un de ses descendants en crée une seconde au Foultier-en-bas en 1800.
Par ailleurs, Jean Marcellin de Veron seigneur de la Combe (1728-1784) a épousé en 1758 Claudine Neyron (1739-1822) et leur fils Jacques (1759-1828) fut maire de St-Étienne sous le nom de Veron-Neyron du 27/09/1795 au 28/01/1796. Il fut ensuite maire de St-Didier.
Un peu en amont, "le sieur" Fayard transforma un moulin à blé en fabrique de cartons, ce qui entraîna une plainte du "sieur" Thollet car l'eau de la rivière était alors polluée.

Pour faire de la pâte à papier, les vieux chiffons étaient broyés dans des piles à maillets actionnées par des cames se trouvant sur un axe, en général un arbre, solidaire d'une roue entraînée par une chute d'eau. À partir de 1810, les papeteries s'équipent en partie de piles hollandaises qui sont des machines à cylindres nécessitant une chute d'eau plus importante pour assurer la rotation. Voir des photos. En savoir plus sur la papeterie du Crouzet. Ces deux papeteries ainsi qu'un moulin seront achetées par Alexis Massenet (le père du compositeur Jules Massenet) associé aux frères Jackson en 1842 ou 1843 pour installer une fabrique de faux, voir la partie énergie.

Joseph Marcellin Rullière, qui deviendra général, est né à St-Didier-la-Séauve le 09/06/1787 et mort à Paris le 24/08/1863.

Voir aussi.